
Vers la sobriété heureuse
Pierre Rabhi
Actes Sud Babel
Résumé :
« J’avais alors vingt ans, et la modernité m’est apparue comme une immense imposture. »
PIERRE RABHI
Pierre Rabhi a en effet vingt ans à la fin des années cinquante, lorsqu’il décide de se soustraire, par un retour à la terre, à la civilisation hors sol qu’ont largement commencé à dessiner sous ses yeux ce que l’on nommera plus tard les Trente Glorieuses.
Après avoir dans son enfance assisté en accéléré, dans le Sud algérien, au vertigineux basculement d’une pauvreté séculaire, mais laissant sa part à la vie, à une misère désespérante, il voit en France, aux champs comme à l’usine, l’homme s’aliéner au travail, à l’argent, invité à accepter une forme d’anéantissement personnel à seule fin que tourne la machine économique, point de dogme intangible. L’économie ? Ce n’est plus depuis longtemps qu’une pseudoéconomie qui, au lieu de gérer et répartir les ressources communes à l’humanité en déployant une vision à long terme, s’est contentée, dans sa recherche de croissance illimitée, d’élever la prédation au rang de science. Le lien filial et viscéral avec la nature est rompu ; elle n’est plus qu’un gisement de ressour ces à exploiter – et à épuiser.
Au fil des expériences de vie qui émaillent ce récit s’est imposée à Pierre Rabhi une évidence : seul le choix de la modération de nos besoins et désirs, le choix d’une sobriété libératrice et volontairement consentie, permettra de rompre avec cet ordre anthropophage appelé “mondialisation”. Ainsi pourronsnous remettre l’humain et la nature au coeur de nos préoccupations, et redonner, enfin, au monde légèreté et saveur.
Mon avis :
📖 📖 📖 📖 / 5
Un livre écrit en 2010, assez visionnaire sur la réalité de notre société gangrénée par la volonté du toujours plus : plus de modernité, plus de profit, plus d’extensions. Une société dominée par l’hyper consommation au détriment des ressources offertes sur notre planète.
Pierre Rabhi raconte une partie de sa vie et sa prise de conscience d’un retour à la terre et d’appliquer le choix de la modération de nos besoins.
Un essai intéressant et toujours d’actualité 12 ans plus tard.
Bonne lecture !!!