
Ce genre de petites choses
Claire Keegan
Sabine Wespieser Editeur
4ème de couv’ :
En cette fin d’année 1985 à New Ross, Bill Furlong, le marchand de bois et charbon, a fort à faire. Aujourd’hui à la tête de sa petite entreprise et père de famille, il a tracé seul sa route : élevé dans la maison où sa mère, enceinte à quinze ans, était domestique, il a eu plus de chance que d’autres enfants nés sans père.
Trois jours avant Noël, il va livrer le couvent voisin. Le bruit court que les sœurs du Bon Pasteur y exploitent à des travaux de blanchisserie des filles non mariées et qu’elles gagnent beaucoup d’argent en plaçant à l’étranger leurs enfants illégitimes. Même s’il n’est pas homme à accorder de l’importance à la rumeur, Furlong se souvient d’une rencontre fortuite lors d’un précédent passage : en poussant une porte, il avait découvert des pensionnaires vêtues d’horribles uniformes, qui ciraient pieds nus le plancher. Troublé, il avait raconté la scène à son épouse, Eileen, qui sèchement lui avait répondu que de telles choses ne les concernaient pas.
Un avis qu’il a bien du mal à suivre par ce froid matin de décembre, lorsqu’il reconnaît, dans la forme recroquevillée et grelottante au fond de la réserve à charbon, une très jeune femme qui y a probablement passé la nuit. Tandis que, dans son foyer et partout en ville, on s’active autour de la crèche et de la chorale, cet homme tranquille et généreux n’écoute que son cœur.
Mon avis :
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Bill Furlong, marchand de bois et de charbon, à la tête d’une petite entreprise florissante va livrer le couvent de la région. Bien qu’il n’accorde pas d’importance à la rumeur, il se souvient qu’il avait découvert des pensionnaires vêtues d’horribles uniformes qui faisaient des travaux de blanchisserie. Il se trouve que ces pensionnaires sont des jeunes mères reniées par leurs familles.
Malgré les avertissements de sa femme il ne peut pas oublier cette image, car lui aussi a été enfant d’une mère célibataire.
Un roman fort qui décrit les conditions de vie de ces jeunes filles et la froideur de ces femmes d’Eglise qui profitent de la faiblesse des ces jeunes mères.
Un récit très poignant.
Bonne lecture !!!